Les Tuamotu, ou « îles au large » en Tahitien, sont nichées au nord des îles sous le vent, à moins d’une heure d’avion de Papeete.
L’archipel et ses 76 îles nous transportent directement dans une carte postale : Des plages de sable blanc bordées de palmiers par milliers, un lagon immense et turquoise, une barrière corallienne qui protège des assauts de l’océan, et du bleu à perte de vue. Point de grands hôtels ou de tourisme de masse dans les îles Tuamotu.
La vie s’y déroule au rythme du soleil et en toute simplicité. Les habitants, peu nombreux, y sont chaleureux et accueillants. Là-bas on se tutoie, on s’appelle par son prénom, on sourit aux inconnus. Un changement radical pour les non-initiés. Attention, on y prend rapidement goût…
Plongeur, pourquoi choisir les Tuamotu ?
Si vous ne connaissez pas encore la renommée de ces îles en matière de plongée, vous en ferez l’expérience dès la première immersion.
Considéré comme le paradis des plongeurs du monde entier, l’archipel des Tuamotu mérite sa réputation. Ses eaux d’une clarté sans pareille révèlent une biodiversité exceptionnelle, propre à cette région du monde. La faune et la flore se disputent l’attention des plongeurs, qui ne savent plus où donner de la tête.
Des milliers de coraux multicolores recouvrent les fonds marins, transformant le désert de sable en oasis de vie, et les tombants abrupts en cascades de couleurs. Mais si le paysage sous-marin est splendide, il ne faut cependant pas avoir peur de rencontrer certains acteurs au sommet de la chaine alimentaire.
Requins pointes-noires, pointes-blanches de lagon et de récif, requins-citrons, requins-marteaux, ou encore requins-tigres… Ils répondent tous à l’appel. Evoluent également en ces eaux des animaux extraordinaires tels que les raies manta, raies léopards, grands dauphins (tout particulièrement sur l’atoll de Rangiroa), tortues marines, carangues échevelées, grands barracudas, napoléons, et parfois même un requin-baleine…
Conditions de plongée
Un niveau 2 est chaudement recommandé pour les plongées aux Tuamotu, celles-ci nécessitant une bonne expérience de plongeur (on retiendra à titre indicatif un minimum de 30 plongées). Débutants, vous pourrez bien évidemment plonger, mais sachez que vous passerez à côté d’une grande partie des sites « phares » de ces îles, qui sont souvent au-delà de 25 mètres de profondeur. De même pour les baptêmes, qui sont organisés en général à l’intérieur du lagon. Si tout le monde peut y plonger, les îles Tuamotu réservent leurs sites les plus impressionnants aux plongeurs expérimentés.
Il faut également garder en tête les conditions particulières des plongées de cet archipel, caractérisées par un fort courant et des vagues très présentes. Les manœuvres de mise à l’eau et de récupération des plongeurs peuvent avoir lieu au cœur du mascaret, où se rencontrent les courants. Déconseillé aux personnes facilement sujettes au mal de mer. Sous l’eau, le courant oblige à avoir un palmage efficace, et en règle générale une bonne autonomie dans la gestion de son air. Si le moniteur est présent, il ne vous tiendra pas par la main. Aussi, connaitre son matériel et en avoir une parfaite maitrise est une étape indispensable aux plongées dans les îles Tuamotu.
Réputées pour être parmi les plus belles plongées du monde, elles n’en sont pas moins spectaculaires et techniques, et doivent être envisagées avec raison.
Comment y aller ?
Dans un souci d’économie de temps, l’avion sera le meilleur moyen pour vous rendre dans l’archipel des Tuamotu. En moins d’une heure de vol, Air Tahiti relie Papeete à chacune des îles de l’archipel, parfois en faisant un « stop » sur une île voisine. Point de bus dans « les Tuam’s », mais des avions !
Aucune compagnie de ferry n’assurant la communication entre les différents archipels, le bateau comme moyen de transport est à proscrire.
Quand y aller ?
Tout comme l’archipel des îles-sous-le-vent, les Tuamotu connaissent deux saisons : Une saison humide (entre novembre et mai) et une saison sèche (de mai à Octobre). Le bon sens conseille de se rendre en Polynésie pendant la saison sèche, soit l’hiver là-bas, afin de limiter les précipitations. Il faut cependant garder en mémoire les caprices de la météo, toujours pleine de (bonnes comme mauvaises) surprises dans ces îles. Quelle que soit la période choisie, prévoyez un petit imperméable.
En plus du temps prévu, une autre donnée peut influencer votre décision : La faune présente autour des îles. Obéissant à des règles de migration, quelques espèces ne s’observent qu’à certaines périodes de l’année. On citera à titre d’exemple les grand-requins marteaux, présents sur « la marche » de Rangiroa essentiellement entre décembre et mars. N’hésitez pas à vous renseigner sur les espèces qui vous tiennent à cœur, et choisir en fonction !
Comment se loger ?
Dans les îles Tuamotu, pas de grand hôtel ou d’édifice imposant. Les touristes, pas si nombreux, sont logés dans les pensions présentes sur chaque atoll. Un choix plus ou moins large vous attend sur chaque île, en fonction de vos souhaits et de votre budget. La majorité des prestataires vous proposera de passer vos nuitées dans des bungalows (rustiques ou plutôt soignés selon les critères précédents), souvent en bordure de lagon.
Quel que soit votre choix, pensez à réserver votre séjour en avance, logement comme plongées : Petites et prisées, les îles de cet archipel affichent rapidement complet.
La croisière plongées
Très développée dans l’archipel des Tuamotu, cette pratique consiste pour des plongeurs à louer, de façon privative ou non, un navire (voilier monocoque, catamaran ou bateau à moteur) et effectuer un parcours ponctué de plusieurs îles choisies au préalable. Des plongées sont organisées sur chaque île, guidées par un moniteur diplômé d’Etat présent sur le bateau.
Celui-ci est autonome en termes de plongée : Il a son propre compresseur et tout l’équipement nécessaire à bord. Seul ou à plusieurs, cette option s’offre aux portefeuilles les plus généreux, et comblera toute personne aimant combiner navigation et plongée.
Quelles îles choisir ?
Au regard du nombre d’îles à découvrir et à défaut de toutes pouvoir les faire, un choix s’impose à vous.
S’il faut en retenir plusieurs que nous qualifierons d’incontournables, il s’agira sans hésitation de Rangiroa et Fakarava.
La première île, Rangiroa, abrite la passe de Tiputa, plus large passe de Polynésie, qui contient une vie exceptionnellement présente. Une visibilité vertigineuse, un courant impressionnant, une faune abondante… Le seul atoll où les grands dauphins interagissent avec les plongeurs. Un théâtre grandeur Nature où le plongeur est un discret spectateur.
Voisine, Fakarava mérite elle-aussi le détour : Si ses deux passes (passe nord et passe sud) présentent des types de plongées très différents, elles partagent toutes deux un sol corallien parfaitement préservé et une faune incroyablement riche. A parcourir sans modération.
Enfin, si votre temps imparti le permet, l’atoll de Mataiva sera la bonne surprise de votre planning : Des fonds qui présentent le relief et la faune des Tuamotu, sans les conditions de plongée parfois difficiles de ses voisines. Une île discrète qui vous ravira !
Quel que soit votre choix, n’oubliez pas de « personnaliser » votre voyage, en fonction du type de plongée que vous affectionnez ou des espèces que vous aimeriez particulièrement observer.